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vendredi 2 mars 2007

Les baleines en danger dans le détroit de Gibraltar

L’Espagne lance un appel pour les baleines du détroit de Gibraltar. Selon la presse ibérique, la marine espagnole recommande aux bateaux traversant le détroit de limiter leur vitesse de croisière à moins de 13 nœuds. L’objectif n’est pas de jouer à l’agent de circulation mais d’œuvrer à la protection des baleines et autres cétacés de la zone.
De fait, plusieurs collisions mortelles avec les mammifères ont été enregistrées ces derniers temps.

Contactées par L’Economiste, plusieurs compagnies opérant sur le détroit ont affirmé ne pas être au courant de ces recommandations.
Leur mise en pratique serait même impossible pour certains types de bateaux œuvrant sur la ligne Tanger-Algésiras et optimisés pour les hautes vitesses, tels les catamarans. Ces derniers traversent le détroit à une vitesse de plus de 30 nœuds, soit plus du double de celle recommandée par les Espagnols. Les autres ferries sont également visés. Ces derniers traversent le détroit à plus de 18 nœuds, la vitesse de la plupart des porte-conteneurs empruntant ce passage. Mais difficile de leur faire entendre raison. Les résultats commerciaux passent avant tout.

Le détroit de Gibraltar, en plus d’être un des passages maritimes les plus animés de la région est aussi celui qui connaît la plus forte concentration de mammifères marins: baleines, dauphins et orques. C’est pourquoi les écologistes tirent la sonnette d’alarme. Il s’agit de préserver le patrimoine marin. Les baleines font une halte saisonnière de février à juillet, période où le plancton est en abondance dans les eaux du secteur.

Selon une association écologiste espagnole, ce ne sont pas seulement les incidents avec les bateaux qui sont les causes de la mortalité élevée des baleines au détroit, la pollution et les déversements sauvages d’huile de vidange provoquent aussi la lente agonie de ces animaux. Une autre source de pollution reste la raffinerie de pétrole installée à Algésiras et dont les résidus affectent aussi les cétacés, selon la partie espagnole.

Selon Katharina Heyer, présidente de Firmm, une fondation suisse chargée de la protection des cétacés dans le détroit, le futur port de TangerMed risque de perturber et d’en blesser des dizaines chaque jour lors des entrées et sorties au port. Selon Heyer, il faudrait tracer un autre itinéraire pour les bateaux pour éviter les bancs de poissons circulant au milieu du détroit.
Rappelons enfin que la Firmm a installé un delphinarium à Tarifa, de l’autre côté de la Méditerranée, et compte en installer un autre à Sidi Kankouch. Le projet est déjà sur les rails.

Ali ABJIOU

3 Commentaires :

Anonymous Sibylline said...

Bonjour,
J'ai vu que vous parliez du projet de FIRMM contre lequel j'ai averti de l'hypocrisie et du danger de ce projet. Etes-vous du côté marocain ? Je connais très bien Tarifa. En 2005, il n'y avait pas encore de delphinarium. L'ont-ils construit depuis ?

dimanche, avril 29, 2007 6:52:00 PM  
Blogger LesBaleines.net said...

Bonjour,

nous sommes du côté des cétacés que nous souhaitons voir protégés. ;-)
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette hypocrisie et ce danger dont vous parlez ? Pour mieux aider nos lecteurs à comprendre ;)
Par ailleurs, nous ne savons pas si un tel équipement a été construit à Tarifa. D'ailleurs, nous ne plaidons pas pour l'installation de dephinarium, mais pour laisser les animaux vivre librement dans la nature, et pour que nous les observions dans cette nature et non derrière des cages de verre.

lundi, avril 30, 2007 9:48:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour,
L'hypocrisie réside dans le fait que le projet, très lucratif, se cache sous des prétextes de "sauvez Willy". Le but serait de "réhabiliter" des dauphins de delphinariums espagnols qui leur seraient achetés. On permettrait aux touristes du complexe hôtelier marocain (qui fait partie du projet) de nager ("si les dauphins le veulent !") avec les dauphins que l'on va soi-disant rendre à la vie sauvage. Deux choses : on doit éviter au maximum, au dauphin que l'on veut réhabiliter, les contacts avec l'humain ("imprégnation) ; si l'on vide les delphinariums de leurs occupants sans en fermer les portes, on alimente un commerce plus que juteux (cf. les millions de dollars qui alimentent les massacres de cétacés de Taiji, au Japon). Mon message n'allait pas contre vous mais contre le projet de FIRMM. Si vous me laissez un mail, je vous enverrai le dit projet.
Bien à vous

vendredi, mai 18, 2007 6:38:00 PM  

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