Menaces

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Quelles sont les menaces ?

Que ce soit de manière directe ou indirecte, les principales causes de mortalité des cétacés proviennent de l’activité humaine !

Mais saviez-vous que plus de la moitié des dauphins meurent durant leurs deux premières années de captivité, que chaque année plusieurs dizaines de milliers de cétacés dans le monde sont pris accidentellement dans les filets de pêche qui dérivent avec les courants, que pour suivre les mouvements des sous-marins ennemis, la marine militaire des Etats-Unis utilise un système de sonar (LFAS : Low Frequency Activ Sonar – Sonar actif à basse fréquence) qui émet des sons de 240 décibels, équivalent au bruit de 100 000 avions à réaction qui décollent (!), que l’océan absorbe la pollution due aux naufrages des pétroliers ou au dégazage des bateaux, et que l’on retrouve des sacs plastiques dans l’estomac de certains cétacés..

 

  • LA CHASSE

De nombreuses espèces de baleines, suite à une chasse intensive, sont en voie de disparition.
Elles sont, en effet, recherchées pour leur chair et leur graisse.

Aujourd’hui, des traités internationaux limitent de façon très stricte la chasse à la baleine. Certains pays, comme le Japon et la Norvège, chassent des baleines qui ne sont pas menacées d’extinction ou pratiquent à des fins scientifiques, souvent contestées par des organisations écologistes, telles que Greenpeace, une chasse limitée des autres espèces sous le contrôle de la Commission baleinière internationale (IWC).

La baleine joue un rôle culturel important chez de nombreux peuples qui pratiquaient ou pratiquent encore la chasse traditionnelle, tels que les Amérindiens de la côte ouest du Canada et du nord des États-Unis, ainsi que pour les peuples Inuits de l’Arctique.

Source : Wikipédia

Chasse à la baleine
image : Greenpeace


Un Rorqual de Minke sur un bateau japonais

La commission baleinière internationale est un organisme international créé à la fin de la Seconde Guerre mondiale chargé de réglementer la chasse à la baleine.
L’autorité internationale exclusive de la CBI en matière de protection des baleines est garantie par l’ONU (UNCLOS + Agenda 21 UNCED).
Les résolutions que prend la CBI ne sont cependant pas obligatoires pour les 39 actuels états membres, car ils restent souverains (comme à l’ONU).
C’était à l’origine un ancien « club » des pays baleiniers chargé de veiller à la survie des baleines pour assurer la survie de l’industrie baleinière.

Les membres actuels de la CBI (2005) sont :

  • Afrique du Sud
  • Allemagne
  • Antigua-et-Barbuda
  • Argentine
  • Australie
  • Autriche
  • Belgique
  • Belize
  • Bénin
  • Brésil
  • Cameroun
  • Chili
  • Corée du Sud
  • République Populaire de Chine
  • Costa Rica
  • Côte d’Ivoire
  • Danemark
  • Dominique
  • Espagne
  • États-Unis d’Amérique
  • Finlande
  • France
  • Gabon
  • Gambie
  • Grenade
  • Guinée
  • Hongrie
  • Inde
  • Irlande
  • Italie
  • Islande
  • Japon
  • Kenya
  • Kiribati
  • Luxembourg
  • Mali
  • Maroc
  • Mauritanie
  • Mexique
  • Monaco
  • Mongolie
  • Nauru
  • Nicaragua
  • Norvège
  • Nouvelle-Zélande
  • Oman
  • Palau
  • Panama
  • Pays-Bas
  • Pérou
  • Portugal
  • Russie
  • Saint-Christophe-et-Niévès
  • Sainte-Lucie
  • Saint-Marin
  • Saint-Vincent-et-les Grenadines
  • Sénégal
  • Slovaquie
  • Îles Salomon
  • Suède
  • Suisse
  • République tchèque
  • Royaume-Uni
  • Togo
  • Tuvalu

Le prix de la viande de baleine est certainement la premiere motivation des chasseurs, puisque cela peut rapporter jusqu’à 450 Euros le kilo ! Ainsi, cette chasse « scientifique » s’avère être particulièrement rentable, compte tenu du fait qu’il n’est pas nécessaire scientifiquement de tuer une baleine pour l’étudier. En effet, seul un prélèvement minime et inoffensif d’une « mini carotte » dans la peau très épaisse de l’animal permet d’en apprendre autant qu’en le tuant.

 

  • LA POLLUTION SONORE

Les mammifères marins dépendent des sons pour se diriger, s’alimenter, se reproduire et socialiser.

L’exploration pétrolière – Effets de l’exploration sismique sur les baleines

Forages pétroliers
image : Wikipedia

Il y a vingt ans, une étude portant sur les baleines grises de Californie démontrait que ces baleines en migration le long de la côte réagissaient fortement aux relevés sismiques. Les mères et les jeunes s’approchaient de la côte, les adultes se cachaient derrière les pointes rocheuses, les groupes se séparaient et semblaient désorientés.

En Alaska, les baleines franches évitent totalement les secteurs exposés aux relevés sismiques. La zone d’exclusion s’étend à 20 km du site des explosions.

À court terme, les animaux tolèrent des sources de bruit élevé s’ils sont impliqués dans des activités de reproduction ou d’alimentation. Cependant, à long terme, les animaux évitent de revenir dans des secteurs exposés à des sons puissants.

Les impacts de ces sons peuvent même être mortels : deux baleines à bec sont mortes dans le golfe de Californie en septembre 2002, vraisemblablement à la suite d’études sismiques.
D’autres exemples montrent que des sons puissants peuvent tuer des cétacés : les sons liés à des essais militaires ont causé plusieurs échouages massifs de cétacés, dont un aux Bahamas en 2000, et un autre aux îles Canaris en 2002.

Quelques articles à ce sujet :

> Radio-Canada : Forage dans le Saint-Laurent : les baleines menacées
Selon la coalition, les tirs sismiques seront tellement puissants que les baleines se retrouveront comme en pleine «zone de guerre». «On parle d’explosions de milliers de livres par pouces, de déplacements d’eau et de détonations sonores assez fortes pour tuer des grands cétacés», explique Daniel Green de la branche canadienne du Sierra Club.

> Dossier du site Baleines en Direct

> Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE, Québec)

 

  • LES BATEAUX DE CROISIÈRES ET AUTRES ACTIVITÉS HUMAINES

Chaque année, dans toutes les mers de la planète, des dizaines de milliers de mammifères marins sont victimes d’incidents reliés à diverses activités humaines. Ces incidents contribuent à réduire davantage des populations menacées de disparition.
Ils causent en outre des pertes économiques aux pêcheurs et aux armateurs. La présence de bateaux pourrait réduire grandement l’efficacité de l’alimentation des rorquals communs.
En effet, les navires peuvent déranger l’alimentation des baleines, leurs soins aux petits ou leurs activités de socialisation, ce qui pourrait devenir une source de stress, ou habituer les baleines à la présence de navires et les rendre plus susceptibles de se faire frapper, blesser ou tuer.

A titre d’exemple, en 1998 au Canada, le nombre de personnes qui ont participé à des excursions pour l’observation des baleines a surpassé le million, pour procurer des recettes directes de près de 50 millions de $CAD. Depuis, ce type d’activité est en très forte progression.

 

  • LA POLLUTION INDUSTRIELLE
La pollution la plus visible et la plus connue est celle liée au pétrole, causée par les accidents de navires pétroliers. Néanmoins, malgré l’ampleur et la visibilité de ces accidents, la quantité totale de polluants issus de marées noires est insignifiante comparée à celle d’autres sources de pollution.
Cela comprend: les eaux usées domestiques, les rejets industriels, les écoulements urbains et industriels, les accidents, les déversements, les explosions, les opérations de dégazage sauvage, la production pétrolière, l’exploitation minière, les pesticides et les engrais agricoles, les sources de chaleur résiduelle et les décharges radioactives.

Source : Greenpeace

Pollution Industrielle
image : Dolphin Watch

 

  • LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

L’océan et ses habitants seront affectés de manière irréversible par les effets du réchauffement mondial et des changements climatiques.

Les scientifiques expliquent que le réchauffement de la planète, par une hausse de la température de l’eau de la mer, va augmenter le niveau des mers et des océans et modifier les courants océaniques.

Les effets commencent déjà à se faire sentir. Des espèces entières d’animaux marins et de poissons sont en danger en raison de l’augmentation de la température. Ils ne peuvent tout simplement pas survivre dans ces nouvelles conditions.

Source : Greenpeace

 

  • LA CAPTIVITÉ

Forages pétroliers

Certains cétacés sont capturés afin d’être domptés et exposés dans des centres aquatique de type « Marineland », fréquentés par de nombreux touristes. Ces animaux, sauvages à l’origine, supportent très mal cette condition captive et leur « enlèvement », car nombre d’entre eux vivent en bande et ont un rôle social déterminé dans le groupe. Ainsi, si on enlève l’un des membres, l’organisation du groupe est bouleversée.

La capture elle-même est un exercice extrèmement cruel et violent pour les cétacés, au point que certains d’entre eux comme les dauphins se noient sous le coup du stress, ou encore certaines femelles avortent sous le choc.

Au-delà du fait que plus de la moitié des dauphins meurent durant les deux premières années de captivité, l’espérance de vie d’un grand dauphin captif est de 20 ans contre 45 ans pour un mâle libre ou 55 ans pour une femelle libre !

 

 

 

Pour en savoir plus sur les menaces :

> Guide à télécharger : « Les menaces qui pèsent sur les cétacés : causes directes et indirectes« . (Pdf : 5.75 Mo)

Source : site RéseauCétacés.org